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Nella : “Je mets mes maux en musique, qu’ils soient bons ou mauvais”

Kenza 14 janvier 2021
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© Chloe Stinus

Rencontre avec Nella, une artiste qui véhicule beaucoup de sentiments à travers sa musique. Elle nous raconte ici son parcours et sa philosophie.

Peux-tu te présenter, ainsi que ton parcours ? 

Je m’appelle Nella, j’ai 22 ans, je suis auteure-compositrice-interprète et je fais de la pop R’n’B. Pour moi la musique c’est un peu comme une cure, dans le sens où je mets mes maux en musique, qu’ils soient bons ou mauvais. Je fais aussi en sorte de soigner d’autres personnes, de les encourager, les accompagner dans plusieurs moments de vie : c’est en cela que consiste ma musique. Cela fait cinq ou six ans que j’en fais, j’ai commencé à écrire et à faire de la guitare à 12 ans. J’ai été au conservatoire à 14 ans. Ensuite, j’ai enchaîné sur les petits concours tels que La Nouvelle Star en 2016, Elle est où la voix, finaliste avec Christophe Maé en 2017, puis finaliste en 2019 dans un concours avec M. Pokora et demi-finaliste dans un concours de scène à Paris qui s’appelle Emergenza.

Tu vas bientôt finaliser ton deuxième EP, Résilience, avec un premier single intitulé Entre deux. Qu’est-ce que ce single évoque pour toi ?

Mon EP sera disponible pour 2021. J’ai choisi Entre deux comme premier extrait car je trouve que c’est un peu la situation de tout le monde, dans le sens où quand on est jeune, on cherche sa place, on cherche ce qui nous convient le mieux, tout en restant dans un juste milieu. De plus, “entre-deux” signifie la pause, le besoin de respirer, le besoin de savoir où je vais pour me situer. C’est un peu ça le concept du single.

Combien de temps as-tu mis pour finaliser cet EP ?

Ce deuxième EP, je l’ai réalisé en 5 mois. Là, on rentre dans la phase de mixage. Je voulais proposer quelque chose de plus dansant et moins intime que mon premier EP, mais qui me ressemble quand même !

As-tu un message à faire passer à travers ton art ?

C’est vraiment pour encourager les gens à se développer, à être eux-mêmes et à croire en leur talent et en leurs blessures, qui font d’eux des personnes meilleures. J’essaie de mettre tout cela en chanson.

©Line Février

Pratiques-tu autre chose que le chant dans le domaine artistique ?

Je fais aussi de la danse, j’adore danser ! J’ai commencé par du contemporain, du hip-hop, en ce moment je danse en talons. J’aime beaucoup bouger dans l’espace, je trouve que ça fait partie de la scène et que ça te donne un certain charisme. C’est pour ça que dans mes clips je mets des danseurs, comme dans celui du single Entre deux, où ils représentent les médecins. La danse est un élément important, ça m’a donné confiance en moi et m’a permis d’avoir une certaine gestuelle à l’écran.

As-tu rencontré des difficultés particulières dans ton parcours ?

La principale difficulté que j’ai eue et que j’ai encore, car elle est constante, est le fait que je sois une femme. Je dois tout le temps me battre pour qu’on m’écoute car c’est devenu logique de laisser davantage sa chance à un homme qu’à une femme.  Sinon, j’ai déjà fait confiance aux mauvaises personnes. Parfois on a voulu changer ma musique et ça fait partie de mes regrets… Mais rien de méchant en soi, pas de grosses difficultés.

Quelles sont tes inspirations ?

Je suis beaucoup inspirée par la scène américaine, les chanteuses comme Kehlani, Teyana Taylor, Mila J : ce sont des femmes avec des voix R’n’B. Elles ont toutes le flow, l’image, la danse et le chant. Je veux vraiment atteindre ce but là. Quand on regarde mes clips, je veux qu’on se dise que c’est travaillé et que je raconte une histoire, transmettre mes émotions. Pour ce qui est de la France, Shy’m m’inspire énormément. Ça me fait plaisir quand je vois que des femmes noires comme elle, Shay ou encore Aya Nakamura, s’imposent sur la scène musicale. Depuis quelques années, j’écoute beaucoup de rap français et le rythme saccadé que j’utilise dans Entre deux est dû à ces inspirations.

Le feat de rêve, ce serait avec qui ?

En France, ce serait avec Shy’m. Aux Etats-Unis je ne vais pas dire Rihanna ou Beyoncé, ce serait trop facile ! Mais dans les artistes étrangères, ce serait un honneur de faire un feat avec Selah Sue ou Ayo à la guitare.

As-tu des projets dont tu pourrais nous faire part ?

Dans les projets à partager, vous pouvez découvrir Fdv, mon premier EP sorti en 2019 qui se trouve sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez aussi retrouver le clip Entre Deux qui est sorti récemment et prochainement mon deuxième EP, Résilience, qui sortira au milieu de l’année 2021 !

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